Colloque international UNESCO Education et protection de la petite enfance
Education et protection de la petite enfance, berceau de la cohésion sociale
5 et 6 mars 2018
Salle XI à la Maison de l’UNESCO
Les représentantes de l’OMEP à l’UNESCO vous invitent à participer à ce colloque international.
Ce sera l’occasion pour vous de rencontrer notre Présidente mondiale, Eunhye PARK, qui interviendra le 6 mars en ouverture.
Programme indiqué ci-après.
Inscription en ligne obligatoire sur le site de l’UNESCO en copiant le lien : https://cnfu.typeform.com/to/KQeEC8
Dans l’attente de vous retrouver nombreux à ce colloque !
Bien cordialement,
Lisbeth Gouin
Michelle Cantat-Merlin
Danièle Perruchon
Le contexte
« D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins dès la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les prépare à suivre un enseignement préscolaire ».
L’éducation et la protection de la petite enfance (EPPE) est la deuxième cible de l’Objectif deDéveloppement Durable (ODD) 4 sur l’éducation et son importance est mise en lumière dans Éducation 2030, le cadre d’action global validé par les Etats membres de l’UNESCO lors de la Conférence générale de l’Organisation de novembre 2015. A l’heure de la mondialisation, source de coopération mais aussi de compétition internationales, tous les gouvernements ont compris qu’il est de leur intérêt d’avoir des ressources humaines dotées du plus haut degré possible de connaissances et de compétences. Or, c’est l’éducation qui a pour tâche d’assurer le développement harmonieux de l’individu et de réduire la fracture sociale, qui tend à s’élargir dans tous lespays. Assurer l’éveil, la santé, la protection et l’éducation des enfants dès leur plus jeune âge, c’est leur permettre de développer leur potentiel, de réussir leur scolarité et de faire face aux défis du monde moderne. C’est pourquoi, dans le débat éducatif et social, une place importante est désormais dévolue à la petite enfance, car c’est là que se creusent ouse comblent les inégalités entre les futurs citoyens, et que se construit la fondation pour l’apprentissage, le bien-être, le vivre-ensemble et une société inclusive.
Les actions en faveur de l’EPPE se sont multipliées au cours des dernières années.
Par exemple, en septembre 2010, l’UNESCO a organisé la première conférence mondiale sur ce thème, en partenariat avec le gouvernement de la Fédération de Russie et la ville deMoscou. L’UNESCO met l’accent sur le renforcement des politiques et l’amélioration de la qualité de l’offre. L’UNICEF porte un intérêt particulier aux premiers âges de la vie, et soutient des efforts multi sectoriels pour le développement de la petite enfance et pour la promotion de la paix. L’OCDE a publié une série de rapports Starting Strong I-V depuis2001. La Commission européenne a élaboré une proposition de principes clés pour un code de qualité de l’EPPE en 2014. Un colloque international a eu lieu en Croatie en juin 2017, à l’initiative de l’Organisation Mondiale pour l’Education Préscolaire (OMEP), une ONG internationale reconnue par les Nations Unies. La Commission nationale suisse pour l’UNESCO a publié un Cadre d’Orientation pour encourager la promotion de la qualité en matière d’éducation de la petite enfance et ériger l’éducation de la petite enfance en tant que mission éducative essentielle. De son côté, la Conférence de ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) a choisi la petite enfance comme thème de réflexion et d’activités pour l’année 2018.
L’EPPE est aussi une grande priorité en France, dont les politiques et pratiques en la matière sont souvent citées en exemple. Afin de renforcer l’apprentissage et le bien-être au sein de l’école maternelle, la France a adopté et met en œuvre un nouveau programme depuis 2015. Parmi les documents les plus récents consacrés à la petite enfance, rappelons, en 2016 le « Parcours éducatif de santé » et le « Rapport Giampino » sur le« Développement du jeune enfant », ou encore la démarche de consensus sur les besoins fondamentaux de l’enfant « En protection de l’enfance » (février 2017). Un sujet donc d’une grande actualité, qui doit nous amener à bien préciser ce que sera l’angle d’approche de notre colloque.
Notre spécificité
Tout en nous appuyant sur les travaux antérieurs, sur les grands textes internationaux et les recommandations de l’UNESCO, nous aurons à bien préciser notre spécificité de façon à éviter les doublons et à apporter un éclairage complémentaire par rapport à ce qui s’est déjà fait. Nous avons choisi d’intituler notre colloque « Éducation et protection de la petite enfance, berceau de la cohésion sociale ». Le colloque adopte la définition de la période« petite enfance » comme couvrant la période 0-8 ans, ce qui tient également compte de l’importance de la transition vers l’école primaire. Cette définition est utilisée par l’UNESCO et par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.
Nous commencerons par aborder les problèmes de santé, de bien-être physique, moral et social, qui ont un impact sur la trajectoire vers l’égalité ainsi que la capacité d’apprentissage de l’enfant. Notre approche, ici, comme tout au long du colloque, sera pluridisciplinaire : médecine, sciences de la vie et sciences sociales et humaines, éducation, culture et communication, tous les secteurs de compétence de l’UNESCO.
Puis nous aborderons le sujet de l’apprentissage des jeunes enfants. Qu’apprendre aux jeunes enfants et comment apprennent-t-ils ? Les spécialistes nous exposeront leurs théories sur l’importance de la période de gestation et des premières années de la vie, etsur les capacités d’acquisition du cerveau ; sur le développement socio-émotionnel ;l’apprentissage des langages, l’éducation à la citoyenneté, et l’éveil à la culture. Quelle place pour le numérique dans ces apprentissages ?
Tout naturellement, il conviendra d’évoquer l’encadrement et l’accompagnement des enfants. L’école et les établissements collectifs de l’EPPE ne peuvent pas tout faire seuls ; la place et l’action des familles et des communautés sont primordiales. La formation et le professionnalisme du personnel de l’EPPE – avec qui les jeunes enfants ont des contacts au quotidien – sont indispensables ; et, semble-t-il, c’est là un problème encore à résoudre.
Au terme de ces échanges, nous poserons le problème des défis de l’inclusion. Le genre et la lutte contre les stéréotypes, les différences socio-culturelles, le handicap ; nous rejoindrons ici les conclusions du colloque organisé en 2013 à l’UNESCO par la Commission nationale française pour l’UNESCO sur l’école inclusive. Au-delà, c’est le cas des enfants dans les zones en conflit et dans les pays frappés par des cataclysmes naturels qui nous préoccupera. La destruction de leur cadre de vie, de leurs racines, de leur patrimoine, de leur mémoire est aussi un enjeu de société, d’actualité internationale.
Enfin, après avoir entendu les chercheurs, les professionnels et les praticiens, nous donnerons la parole aux décideurs politiques et aux ministres qui seront invités à présenter leurs politiques et leurs pratiques en matière de petite enfance, pour assurer la cohésion sociale, l’égalité des chances à tous les futurs citoyens et promouvoir la paix.
Nos objectifs
- Positionner l’EPPE en tant qu’une stratégie essentielle pour combattre les inégalités sociales et pour promouvoir la cohésion sociale.
- Partager des défis et des bonnes pratiques et initiatives de l’EPPE en faveur de la cohésion sociale.
- Apporter une contribution aux travaux de la CONFEMEN et au Forum de l’UNESCO sur l’éducation pour la paix et le développement durable prévu en 2019.
- Préparer éventuellement, avec le partenariat d’autres Etats membres, une Déclaration, voire à terme une Recommandation de l’UNESCO sur l’EPPE, document qui n’existe pas à ce jour qui reflèterait la priorité désormais accordée à la petite enfance, comme berceau de la cohésion sociale.
Les actes du colloque, avec les recommandations formulées à cette occasion, seront publiés.
Public attendu
Ce colloque, organisé en partenariat avec le Secteur de l’éducation de l’UNESCO, est de portée internationale. Nous comptons sur un public composé de membres des Délégations permanentes auprès de l’UNESCO, des décideurs politiques, des spécialistes de la petite enfance dans leur approche pluridisciplinaire, des médecins, des chercheurs, des enseignants et des professionnels de la petite enfance, des chefs d’établissements, des collectivités territoriales qui apportent un soutien important pour le fonctionnement de l’école maternelle et qui organisent l’accueil des tout-petits dans des crèches ou autres établissements spécialisés, etc.
Langues de travail
Les langues du colloque seront le français et l’anglais. Les supports seront rédigés dans les deux langues et une interprétation simultanée est assurée lors du colloque.
Inscriptions
Pour des raisons d’organisation et de sécurité, les participants sont invités à s’inscrire à l’avance en ligne : https://cnfu.typeform.com/to/KQeEC8
Contacts
Commission nationale française pour UNESCO
l’UNESCO - Secteur de l’Éducation, 57 boulevard des Invalides, 7 place de Fontenoy, 75007 Paris75007 Paris
Tél. 33.1 53.69.39.55
Tél. 33.1.45.68.06.32
Courriel : ecce@unesco.org5
MARS 2018